Infirmière clinicienne au Centre familial des naissances de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, Lauryane Bot intervient dans plusieurs secteurs, dont le post-partum, la salle d’accouchement, le triage obstétrical, le bloc opératoire pour les césariennes électives. Cette polyvalence lui permet de mieux comprendre les différents parcours des familles. À l’aise avec la technologie et passionnée par la formation, elle aime accompagner ses collègues dans leurs apprentissages. Devenir superutilisatrice est pour elle une suite logique : soutenir l’équipe et contribuer à améliorer l’expérience des familles.
Comment votre rôle aidera votre équipe à profiter pleinement du DSN pour améliorer les soins aux familles?
En tant que superutilisatrice, je serai une personne ressource auprès de mes collègues. Mon rôle sera de répondre à leurs questions, de les rassurer et de leur montrer que le DSN est un outil qui va réellement faciliter leur quotidien. Mon objectif est que les infirmières puissent se concentrer sur l’essentiel : accompagner les familles.
Quels changements concrets le DSN apportera-t-il au quotidien et au suivi des familles?
Le DSN permettra de réduire la paperasse et de consigner directement les informations au chevet. Cela évitera les notes à retranscrire en fin de quart et libérera du temps pour être plus présente auprès des familles.
À long terme, le système donnera aussi une place plus active aux familles. Elles auront accès à une plateforme pour visualiser les informations de santé de leur bébé et pourront y saisir certaines données. Par exemple, elles pourront noter les boires, les heures de sommeil, les rendez-vous ou encore le poids du bébé. Ce suivi partagé favorisera leur implication dans la santé de leur enfant et renforcera la continuité des soins avec l’équipe clinique.
Comment comptez-vous faciliter l’adoption du DSN dans votre équipe?
J’aborderai cette transition avec patience et bienveillance. Chacune apprend à son rythme et je veux être disponible pour accompagner mes collègues, même si cela implique d’expliquer plusieurs fois de façon différente.
Quels pourraient être les principaux défis et comment vous y préparez-vous?
Le principal défi sera l’adaptation aux situations d’urgence. Nous allons devoir pratiquer et simuler ces contextes pour gagner en fluidité. Avec l’expérience, les gestes deviendront naturels.
Pouvez-vous donner un exemple concret où le DSN facilitera votre travail et améliorera l’expérience des familles?
Lorsqu’une patiente arrive du service d’urgence, nous devons actuellement gérer plusieurs documents papier. Par exemple, si une femme enceinte se présente avec des résultats de laboratoire effectués à l’extérieur, il faut parfois attendre que les documents soient faxés ou apportés en main propre. Avec le DSN, toutes ces informations seront accessibles en temps réel dans une seule interface, ce qui accélère la prise en charge et la rend plus sécuritaire pour la patiente et son bébé.
Au bloc obstétrical, les notes et suivis seront consignés dans un seul système. Après une césarienne, l’équipe du post-partum aura immédiatement accès au compte rendu opératoire et aux observations faites en salle de réveil, assurant une continuité claire entre le bloc, le post-partum et la néonatologie.
Selon vous, en quoi le DSN transformera le quotidien au Centre familial des naissances et améliorera l’expérience des familles?
Le DSN simplifie notre travail en rassemblant toute l’information au même endroit. Lors des suivis postnatals, nous aurons rapidement accès à l’historique de la grossesse, de l’accouchement et des premiers soins du bébé, sans chercher dans différents dossiers. Cela permet de passer moins de temps sur la paperasse et plus de temps auprès des familles.
Un autre aspect prévu pour l’avenir est la participation des parents. Ils pourront, à terme, consulter certaines données de santé de leur bébé et y inscrire eux-mêmes certaines informations, favorisant leur implication et renforçant la continuité des soins. Le DSN contribue ainsi à une expérience de soins plus claire, rapide et sécurisée, avec des soignants plus présents et disponibles.
