Infirmière clinicienne aux soins intensifs de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal depuis plus de 15 ans, Stéphanie Fauteux-Lamarre s’apprête à relever un nouveau défi stimulant : celui de devenir Formatrice Locale Accréditée (FLA) dans le cadre du projet Dossier santé numérique. Forte de son expertise terrain, de sa rigueur clinique et de sa capacité à transmettre son savoir avec bienveillance, elle incarne un pilier essentiel pour accompagner ses collègues dans cette grande transformation. Découvrez comment son parcours, sa vision et son engagement font d’elle une alliée précieuse pour assurer le succès du DSN.
Comment ton expérience en soins intensifs t’aide-t-elle à accompagner tes collègues dans ce changement?
Travailler aux soins intensifs m’a appris la rigueur, la gestion de l’urgence et l’importance du travail d’équipe. Cette expérience me donne une bonne perspective sur les défis du terrain, me permettant de comprendre les craintes de mes collègues tout en proposant des solutions pratiques. Je garde toujours une sensibilité clinique, essentielle pour accompagner efficacement ce changement.
Pourquoi penses-tu avoir été choisie pour ce rôle, et comment perçois-tu ton rôle de Formatrice Locale Accréditée (FLA) au quotidien?
Mon implication sur le terrain, ma rigueur clinique et ma capacité à expliquer les choses simplement ont probablement fait la différence. Je suis à l’écoute et j’adopte toujours une approche humaine, essentielle en période de changement. J’aime former et transmettre mes connaissances : depuis plus de 10 ans, je forme les nouvelles infirmières aux soins intensifs et je fais également partie d’une équipe qui élabore des formations pour les infirmières avec expérience. J’ai aussi acquis de l’expérience en qualité de soins, en gestion et en révision de processus clinique. Je suis quelqu’un de structuré, calme et rassurant, des qualités indispensables pour accompagner mes collègues face à un changement important comme celui du DSN. Lorsque l’on m’a proposée pour ce rôle, j’y ai vu une belle occasion à saisir.
En tant que FLA, je serai un repère pour mes futurs collègues superutilisateurs, leur offrant soutien, vulgarisation des nouveautés et accompagnement pour intégrer ces changements dans notre réalité clinique. Ce rôle représente pour moi un défi motivant, tant sur le plan professionnel que personnel.
Tu seras formée sur le module Inpatient Clin Doc et tu fais également partie du comité de formation. Peux-tu nous en dire plus?
Je vais être formée sur le module Inpatient (Clin Doc), qui concerne la documentation des usagers hospitalisés : admission, suivi, notes d’évolution, etc. L’objectif est d’harmoniser nos pratiques cliniques et de structurer l’information de façon claire et efficace, en lien avec notre réalité terrain.
En parallèle, je fais partie du comité de formation, ce qui m’a permis de contribuer à l’organisation de la semaine préparatoire destinée aux futurs formateurs locaux accrédités (FLA). Même si je suis moi-même en voie d’être formée, mon expérience clinique m’a permis d’apporter une perspective terrain utile à la planification de cette étape clé.
Que représente pour toi le DSN, et quels sont selon toi les ingrédients clés pour réussir son déploiement ?
Le DSN est une vraie transformation qui améliorera la communication entre les équipes, sécurisera les soins et rendra l’information plus accessible. Pour nous, en clinique, c’est un gain de temps et une meilleure continuité dans le suivi des patients.
Pour réussir son déploiement, il faut d’abord une bonne préparation avec des formations et ateliers bien pensés. Mais surtout, il faut de l’écoute, de la bienveillance et de l’adaptation à la réalité de chaque équipe. Il ne suffit pas d’imposer un nouveau système ; il faut accompagner le changement et rappeler constamment pourquoi nous le faisons : pour plus de sécurité, d’efficacité et de fluidité dans les soins.
Qu’est-ce que tu dirais à un collègue inquiet face à l’arrivée du DSN?
Je lui dirais que c’est normal d’être inquiet. C’est un gros changement. Mais j’ai déjà vécu une transition vers un dossier informatisé dans une autre province, en soins intensifs, et j’ai vu les bénéfices : moins d’erreurs, moins de perte d’information, plus de clarté dans les suivis. Ça devient plus simple, pas plus compliqué. Et surtout, nous ne serons pas seuls. Il y aura toujours quelqu’un pour accompagner, répondre aux questions. C’est notre rôle comme FLA, et je suis là pour ça!
