Chargée de projet à la Direction des programmes Jeunesse et activités de santé publique (DJSP), Martine Dubé contribue activement à faire évoluer les pratiques grâce au Dossier santé numérique. En arrière-plan de cette transformation, elle assure la cohérence et l’arrimage de cette innovation avec les réalités du terrain.
Un rôle clé dans le déploiement du DSN
Quel est votre rôle dans le cadre du projet DSN?
Je facilite son déploiement au sein de ma direction. J’accompagne les gestionnaires, je fais le lien entre les besoins cliniques et les solutions numériques, j’assure le suivi des livrables et je soutiens la gestion du changement. Je travaille aussi à l’analyse et à l’amélioration des processus pour son intégration harmonieuse sur le terrain.
Quels sont les défis auxquels vous faites face?
Le volume de travail et les délais serrés sont un défi majeur, surtout dans un contexte de ressources limitées. Il faut aussi jongler avec un contexte postpandémique en pleine transformation et continuer à répondre aux besoins croissants de la population. C’est pourquoi la réduction d’activités de l’organisation pour laisser plus de place au travail lié au DSN est essentielle : pour se donner l’espace de bien faire les choses.
Un parcours d’engagement
Qu’est-ce qui vous motive au quotidien?
L’idée qu’on va enfin pouvoir alléger des irritants qui freinaient parfois la collaboration dans le réseau. J’ai été organisatrice communautaire, et j’ai pu constater l’impact de la lourdeur administrative chez les équipes cliniques avec lesquelles je collaborais à l’interne. Ce projet me motive parce qu’il a le potentiel de redonner du temps et du sens aux équipes pour se concentrer sur ce qui compte : les usagers. C’est un projet collectif rare, qui mobilise tout le monde.
Comment votre expérience dans d’autres projet vous a aidé dans le cadre du DSN ?
Mon expérience avec des projets comme Clic Santé et eClinibase m’a été très utile. Bien que ces projets étaient de plus petite envergure, les étapes – connaissance des équipes, collecte d’information, formation, gestion du changement et compréhension des processus – restent les mêmes. Le DSN est d’une tout autre ampleur puisqu’il touche tout le réseau, mais malgré la distance et la taille du projet, on réussit à créer une vraie complicité avec les équipes, un peu comme des coéquipiers qui, chacun à leur façon, contribuent à bâtir un projet commun.
Que diriez-vous à un collègue inquiet face au changement?
Ce n’est pas facile, c’est normal d’avoir peur. Mais on va traverser ça ensemble, en équipe. Et surtout, on va vers quelque chose de mieux. Il faut se rattacher à notre intention, à ce qui nous motive profondément : aider, innover, faire une différence.
