Nans Kudszus, conseiller en soins infirmiers au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, joue un rôle clé dans le déploiement du Dossier santé numérique. Il contribue à l’implantation de modules essentiels comme le bloc opératoire, l’anesthésie et les cliniques externes. Recruté en pleine pandémie, il a rejoint le Québec en 2021. Fort de son expérience avec des solutions numériques en France, il a rapidement constaté l’importance d’informatiser les pratiques locales. Découvrez son implication dans cette transformation essentielle pour le réseau de la santé.
Comment décrirais-tu ton rôle?
Mon rôle est d’accompagner cette transition au sein du CIUSSS, en veillant à ce que tout fonctionne bien et que le personnel s’adapte aux nouvelles technologies. Concrètement, j’aide les hôpitaux et les cliniques à utiliser des solutions informatiques pour que les infirmiers et les médecins accèdent plus facilement aux dossiers des patients et coordonnent mieux les soins.
Qu’est-ce qui t’a motivé à rejoindre le CIUSSS NIM et l’équipe DSN?
J’ai été recruté en 2020, en pleine pandémie, dans le cadre d’un programme de recrutement international. Je suis arrivé en novembre 2021 comme infirmier de bloc opératoire à l’hôpital Fleury. En France, j’avais déjà travaillé avec un DSN, alors en arrivant ici, j’ai été surpris de voir que tout se faisait encore sur papier. Cela m’a motivé à rejoindre l’équipe et à m’investir dans ce projet.
Quelles sont, selon toi, les principales forces pour l’adoption du DSN sur le terrain?
L’un des plus grands avantages du DSN est l’accès rapide et partagé à l’information. En France par exemple, on avait l’habitude de consulter les images médicales avec les chirurgiens avant une opération pour bien préparer le matériel. Un jour, en urgence, on n’a pas pu le faire en personne, mais grâce au DSN, le chirurgien a pu voir les radios à distance. Cela nous a permis de nous assurer qu’on avait tout ce qu’il fallait et d’éviter des erreurs. Cette capacité à consulter les données en tout temps, de n’importe où et en équipe, est un atout majeur du DSN.
En quoi penses-tu que le DSN pourrait jouer un rôle clé dans la transformation du système de santé québécois à l’avenir?
Le DSN permettra de réduire le temps consacré à la recherche d’informations et à la saisie de documents. En quelques clics, on peut enregistrer des actes comme l’administration de médicaments, ce qui simplifie les tâches administratives et diminue la fatigue des soignants. Il permettra aussi une meilleure gestion du personnel et un allègement de la charge de travail.
Quel message souhaiterais-tu adresser aux professionnels qui hésitent encore à s’investir pleinement dans l’utilisation du DSN?
Je leur dirais d’y aller sans crainte. Tout changement peut être une source de stress, surtout quand on a des habitudes bien ancrées, mais notre but n’est pas de compliquer les choses ou d’ajouter du travail, bien au contraire. Nous sommes là pour simplifier le quotidien, améliorer le système et, surtout, les conditions de travail. La transition demande un effort, mais dans quelques mois, ce stress ne sera plus qu’un souvenir et le DSN fera partie de notre quotidien.
